mercredi 25 août 2010

"Selon que vous serez puissant ou misérable..."

Tant qu'on est dans la politique...

Le Canard Enchaîné a révèlé qu'un accord serait en cours entre d'un côté, l'U.M.P. et Jaques Chirac (sous l'initiative de Sarko), et de l'autre, la Ville de Paris pour régler l'affaire des emplois fictifs, payés par le contribuable parisien pour servir les intérêts du R.P.R. (pour les plus jeunes: ancêtre de l'U.M.P.), du temps où notre ancien Président de la République était Maire de la capitale (et aussi, toujours pour les plus jeunes, fondateur et dirigeant du R.P.R.).

Il s'agirait donc que l'U.M.P. et Jaques Chirac remboursent à la Ville de Paris le préjudice estimé soit un peu moins de 2 millions d'Euros à la charge du parti et un peu plus d'un demi-million à celle de son ancien chef.
En échange, la Ville se retirerait de la partie civile, laissant le procès se dérouler sans accusateur et donc se finir par un non-lieu.

Alors voilà, j'ai beaucoup de sympathie pour le personnage, j'ai du respect pour l'homme politique. Bien-sûr je ne suis pas fan et on peut en ce moment que se demander si son sinistre pamphlet sur "le bruit et l'odeur" ne figure pas dans le Bécherel du populisme si cher à Besson, Hortefeu, Sarkozy etc. Mais j'applaudis des mains et des pieds celui qui envers et contre la grande majorité des membres de sa famille politique a pris position pour l'abolition de la peine de mort, celui qui a mis à l'O.N.U. en doute les salades de l'administration Bush, pour qui l'intervention militaire en Irak était vitale pour la sécurité du monde, laissant Rambo et son cocker anglais s'embourber misérablement pour finalement laisser derrière eux un pays à feu et à sang et dans une situation bien pire qu'avant.
Pour celui aussi qui a mis un terme à cette farce qu'était devenu le service militaire... mesure dont je n'ai pas profité, ou encore celui qui a refusé de débattre avec le borgne lorsqu'ils se sont retrouvé face-à-face au 2ème tour de la Présidentielle.

Mais cette histoire me laisse comme un sentiment de malaise, de petits arrangements entre amis, d'une justice à 2 vitesses:
"Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendrons blanc ou noir".

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